Réflexion, libération, dérision

Après avoir envoyé mon email de lancement de ce blog, je me suis dit qu'il était peut-être trop sérieux, trop austère. Qu'il était parti pour être un concentré de rélexion dure, froide et directe. Mordante. Peu engageante. 

Alors voilà, je vais essayer de faire passer un peu mieux tout ça en y mettant peu être plus d'humour et de légèreté. Le défi étant de ne pas tomber dans une pamphlétisation systématique digne du Canard Enchaîné, que je crois fait perdre aux arguments une partie de leur clarté.

Blog intello qui ne s'assume pas : soyez vous-même et aidez-moi !

Je ne voudrais pas non plus affoler celles et ceux qui auraient envie de laisser un commentaire, mais seraient tenté-e-s de renoncer par manque d'inspiration pour une analyse qui corresponde à mon style jusqu'à maintenant, c'est-à-dire sérieux et réfléchi au possible. Libre à qui veut de partager ce qui l'inspire comme ça l'inspire, et si c'est sur le ton de l'humour pour m'y encourager, c'est encore mieux.

Si j'adopte un ton trop cassant, je vous assure que c'est involontaire -sauf peut-être s'il s'agit d'un débat idéologique houleux dans lequel la fermeté me semble de mise -, et vous prie donc de m'en faire part.  Je ne voudrais pas être la seule personne à oser m'exprimer à cause de ça, ce qui empêcherait tout véritable débat...

Autre chose : je me fiche des fautes d'orthographe et autres fautes de langue. L'orthographe est une convention qui sert entre autres à couper courts les débats qui consistent à savoir quelle est la bonne façon d' écrire un mot ou une phrase. Or les bonnes façons sont pour moi toutes celles qui se font comprendre sans devenir pénibles à lire pour autant. L'important étant de faire passer une idée, il me paraît donc hors de question de s'autocensurer à cause de différences dans nos modes d'expression.  D'ailleurs, je signale au passage que je ne suis aucunement au courant des modalités de la toute récente réforme de l'orthographe, et que j'en ai bien peu à carrer.

De l'essence monopoliste du blog : osons l'appropriation collective !

C'est là il me semble un problème de la publication écrite, même sur internet. Par l'écriture d'articles sur ce blog, je prends l'initiative, je donne le ton et l'ordre du jour. J'émets et vous recevez d'abord, ensuite seulement peut venir l'interaction. Il semble que je mène le jeu, en développant mes idées, à ma façon, sur ce blog qui est "le mien". Tout ça, tout ça paraît donc tourner autour de moi. Ce qui ne me plaît pas.

Ce n'est pas que je veuille étouffer ma voix parmi d'autres, mais que je refuse qu'elle paraisse par l'artifice du blog plus légitime que d'autres. Car je crois que nous sommes tous légitimes. Chacunes de nos opinions, qu'elles soient murement réfléchies ou non, ont ceci de légitime qu'elles doivent pouvoir s'exprimer librement. La dérision, l'incompréhension, la curiosité, l'indignation, l'indécision, la colère, la conviction, la révolte, l'espoir ou l'abattement... S'exprimer, c'est se permettre d'exister davantage et d'apaiser des sentiments parfois gênants, parfois même violents. C'est un besoin humain, et à ce titre nous y avons droit.

Sachez que si je n'en ai peut-être pas l'air, sur ce blog je me lâche. Je me permets de me lâcher parce-que j'en

ressens le besoin, et parce-que je crois que de partager mes rélexions est plus fructueux - pour nous tous - et plus satisfaisant - surtout pour moi - que de les réserver à quelques conversations privées.

Alors je vous en prie, si vous en ressentez le besoin et/ou l'envie, surtout n'hésitez-pas, et écrivez. Commentez, critiquez, déplorez, racontez, moquez-vous, réjouissez-vous, riez et rigolez... Ce blog peut être, si vous le voulez et si nous nous y tenons, un espace collectif et collaboratif d'échange et de construction d'idées.

PS : Pour ce qui est de l'humour... Espérons seulement que je ferai mieux la prochaine fois!